Note d'Intention

L'Épopée de Pénélope
Raconter l’Odyssée d’Homère à ma manière.
Je change une donnée de l’Odyssée : c’est Pénélope qui part, emportée par son voilier tricoté. C’est l’Odyssée vécue par une femme au foyer.
C’est mon point de vue de petite fille qui a vu mon père partir en tournée, gardée par une mère au foyer.
C’est mon point de vue de femme qui a besoin de partir loin de mon foyer régulièrement pour aller travailler, jouer mes spectacles.
C’est aussi se sentir autorisée pour une fille à voyager, faire un tour du monde en voilier et avoir plein de choses à raconter.

Casser les codes.

C’est aussi une volonté de parler de la mer,
aujourd’hui avec interrogations et poésie (pêche à outrance, pollution en tout genre, île de plastique, messages de naufragés dans des bouteilles en plastique).

Parler de l’hospitalité.
Dans l’Odyssée d’Homer, Ulysse ne peut rentrer chez lui parce qu’il navigue sur des mers inhospitalières. À chaque escale, sur chaque île où il s’arrête, une créature veut le manger, le rejeter, l’agresser ou au contraire l’emprisonner et Ulysse doit faire preuve à chaque fois d’ingéniosité pour se sauver. Dans notre Épopée, c’est la même chose, Pénélope se retrouve sur les mers de Poséïdon, Dieu des océans et père de créatures qui ne savent pas accueillir un étranger. Ces créatures ne connaissent pas les règles de l’hospitalité propre aux humains. Ce sujet d’actualité est un message fort du spectacle.

Montrer l’émancipation d’un personnage,
une femme au foyer confinée dans son monde étriqué. Elle n’a plus rien à raconter mais elle va vivre une épopée. Elle va se rendre compte des problèmes liés au réchauffement climatique sur les océans, et décider d’agir.

Redonner espoir à travers un personnage naïf, drôle et candide comme Pénélope qui arrive à raccommoder la mer à sa manière avec ses aiguilles à tricoter.